« L’Alsace, presque seule, est à la fois province et région « (1) dixit Pierre Pflimlin. Ajoutons qu’elle n’a pas vocation à devenir un département. Cependant, au fond peu importe l’institution. L’essentiel réside dans ce que l’Alsace puisse gérer en propre, ce qui lui est propre. Hélas, il semble bien que l’on s’en éloigne de mois en mois, de reculade en reculade, passant de l’espoir d’une future collectivité à statut particulier avec des compétences pleines et entières, à la réalité d’un simple département fusionné. Il est à prévoir, tant le principe d’union dans la diversité reste à installer dans la culture politique française, que le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel, gardiens du temple du jacobinisme et de sa propension à vouloir unir les mêmes et non les différents et ce faisant à créer des clones de citoyens et de « territoires » quasiment neutres d’histoire, de culture ou d’identité propres (2), y veillerons. Mais nous voulons bien nous tromper.
Pierre Klein, président de l’Initiative citoyenne alsacienne (ICA)
1 Pierre Pflimlin, in L’Alsace, destin et volonté, Calmann-Lévy, Paris, 1963
2 Reconnaissons cependant une très parcimonieuse tolérance
texte du communiqué : ICA communiqué 2-3-2019